26 июн. 2012 г.

'Bonjour, tristesse', une fiche de lecture.

« Bonjour, tristesse » est le premier roman de l’écrivaine française Françoise Sagan. Elle est issue d’une famille bourgeoise aisée, est née en 1935 et morte en 2004. Ce roman, qui est le plus célèbre de ses œuvres, elle l’écrit à l’âge de 18 ans. Le titre du roman est tiré du vers d’Eluard « La vie immédiate ».





Dans ce roman psychologique, Françoise Sagan met en scène des personnages du milieu bourgeois. L’auteur traite le thème de l’amitié entre le père et la fille, de la liberté et même de l’amoralité de leur vie mondaine, de leur envie d’éviter les soucis à tout prix. Puis, un jour, une femme apparaît dans leur vie. La femme qui peut tout changer. Celle dont ils ont besoin et qui en même temps menace leur vie insouciante, leur confiance réciproque : « … il n’y a que nous deux de vivants et elle va se glisser entre nous avec sa tranquillité, elle va se réchauffer, nous prendre peu à peu notre bonne chaleur insouciante… »


L’action se déroule dans les années 50 au bord de la mer dans une belle villa sur la Méditerranée. Raymond, veuf depuis 15 ans, « … un homme léger, habile en affaires, toujours curieux et vite lassé, et qui plaisait aux femmes… » loue cette villa pour y passer les vacances d’été avec sa fille de 17 ans, Cécile, sortie d’une pension depuis deux ans, et sa maîtresse, Elsa, « … une grande fille rousse, mi-créature, mi-mondaine … gentille, assez simple et sans prétentions sérieuses ». Cécile fait la connaissance de Cyril, un étudiant en droit, qui passe les vacances avec sa mère dans une villa voisine. De ses propres mots, elle n’aime pas la jeunesse mais Cyril « … avait un visage … très ouvert, avec quelque chose d’équilibré, de protecteur… » qui lui a plu. Le père de Cécile invite Anne à séjourner avec eux. C'est une ancienne amie de la mère de Cécile, une femme élégante et avec de hauts principes moraux. C’est elle qui menace leur vie légère et nonchalante : « Anne donnait aux choses un contour, aux mots un sens que mon père et moi laissions volontiers échapper. Elle posait les normes du bon goût, de la délicatesse… » En effet, le comportement et les mots d’Anne humilient et blessent Cécile, elle se voit indigne, bien qu’elle sente qu’Anne a toujours raison. Cécile ne peut lui pardonner cette perfection : « … si elle voulait à tout prix avoir raison, il fallait qu’elle nous laissât avoir tort… » Le plan comment se libérer de la vie que Anne leur impose mûre dans la tête de Cécile.

L’histoire est narrée par Cécile. Elle nous raconte les événements qui se sont passés il y a un an et qui sont à l’origine de sa tristesse. Le lecteur éprouve de la sympathie pour une fille de 17 ans qui est capable de faire une analyse profonde de ses actes et qui y a sans doute beaucoup réfléchi. Son comportement, souvent le comportement d’une enfant pourrie-gâtée n’est néanmoins pas stupide. Elle fait des observations remarquables, elle donne des caractéristiques très précises aux personnes qui l’entourent­, ce qui lui permet de prévoir et de calculer comment elles vont se comporter dans les différentes situations. Elle en profite et ce mélange de talent de psychologue et de ses envies d’enfant capricieuse donne naissance à un plan méchant de la petite manipulatrice. C’est une pièce de théâtre qui est jouée pour de bon où chacun a son rôle et les conséquences sont inévitables et irréparables. Cécile avoue que « … ce rôle de metteur en scène ne laissait pas de me passionner ».  Quel dommage qu’il lui ait fallu autant de temps pour comprendre qu’elle s’est « … attaquée à un être vivant et sensible et non pas à une unité » !

Ce roman m’a beaucoup touchée. D’un côté, j’ai de la sympathie pour Cécile spécialement pour ces réflexions profondes, sa capacité d’analyser les mots et le comportement des gens et d’en faire des conclusions. De l’autre côté, elle me révolte car son affection à la vie facile, sa nonchalance gâche sa vie. En même temps, j’ai énormément de pitié pour cette fille dont les pensées ne lui permettent pas de croire au hasard qui a changé la fin de sa pièce de théâtre. Donc, elle est condamnée à s’accuser de ce qu’elle se croit à l’origine. Elle est seule, elle n’a personne avec qui partager sa tristesse sauf nous, les lecteurs. Voici donc quelques raisons pour lire ce livre : pour découvrir les émotions d’une fille de 17 ans, pour suivre les péripéties du sujet, pour la compassion et, bien sûr, pour le beau langage et pour des phrases simples mais toujours précises, pour une petite musique de Françoise Sagan. Personnellement, j’aimerais aussi savoir comment la vie de Cécile continue, qu’est-ce qu’elle est devenue ? Au fond, je pense, qu’en quelque sorte, la vie de Françoise Sagan elle-même me donne la réponse. 

23 мая 2012 г.

Un souvenir gourmand.


Extrait de Métaphysique des tubes, de Amélie Nothomb.


Personne dans la cuisine : une occasion à ne pas manquer. Je sautai sur la table et commençai l’ascension de la face nord du rangement à provisions. Un pied sur la boîte de thé, l’autre sur un paquet de petits-beurre, la main s’agrippant au crochet de la louche, je finirais bien par trouver le trésor de guerre, l’endroit où ma mère cachait le chocolat et les caramels.
Un coffret de fer-blanc : mon cœur se mit à battre la chamade. Le pied gauche dans le sac de riz et le pied droit sur les algues séchées, je fis exploser la serrure à la dynamite de ma convoitise.
J’ouvris et découvris, yeux écarquillés, les doublons de cacao, les perles de sucre, les rivières de chewing-gum, les diadèmes de réglisse et les bracelets de marshmallow. Le butin. Je m’apprêtais à y planter mon drapeau et à contempler ma victoire du haut de cet Himalaya de sirop de glucose et d’antioxydant E418 quand j’entendis des pas.

Quel souvenir gourmand de votre enfance cette histoire évoque-t-elle en vous?


Dans mon enfance, il y avait partout des bornes automatiques qui distribuaient l’eau gazeuse. On pouvait y avoir deux types d’eau – l’eau gazeuse simple pour 1 centime le verre ou l’eau gazeuse au sirop pour 3 centimes le verre. Le verre à réutiliser était à peine rincé à l’eau avant de servir le consommateur suivant. On ne m’avait jamais autorisé de boire ce breuvage pour des raisons d’hygiène et à cause de sa qualité douteuse. Evidemment, l’eau gazeuse au sirop de couleur jaune sale constituait mon rêve tout comme le chocolat auquel j’étais allergique selon mes parents.

Un jour, nous nous étions promenés en famille. Nous étions en vacances, il faisait chaud et nous tous avions soif. Tout d’un coup, le distributeur d’eau gazeuse est apparu. J’ai crié victoire. On nous a autorisés à boire l’eau gazeuse et ma sœur a déjà reçu 3 centimes et s’est précipitée vers le distributeur. Ma mère a cherché 3 centimes pour moi et … elle n’en avait plus !

On a essayé en vain de me persuader que le jus de pommes qu’on avait à la maison était meilleur. Mon eau gazeuse sans sirop avait la saveur amère de mes larmes.  


16 февр. 2012 г.

Quelles sont les tendances et innovations en matière de formation professionnelle?

Cahier d'activité, p.35, ex.2.

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Apprendre en s’amusant, c’est possible!
Faire des vocalises pour mieux maîtriser son expression orale, s’entraîner sur un terrain de rugby pour comprendre le travail d’équipe, s'initier aux techniques théâtrales pour maintenir en éveil son auditoire… les formations « décalées » sont une façon originale de joindre l’utile à l’agréable plus "soft", l'art offre également de nombreux champs de réflexion.

с сайта rian.ru

Hélène Mugnier, ex-enseignante à l’École du Louvre, qui a ouvert son propre cabinet Art et  entreprise, n’a pas eu beaucoup de mal à convaincre ses prospects : Picasso, Monet, ou Degas offrent un terrain parfait pour comprendre ce qu’est la créativité et surtout comment elle s’organise. « La toile est un endroit où s’expriment les contradictions et les conflits entre les idées et leurs représentations », explique-t-elle. La peinture permet aussi d’aborder la question des risques liés à l’innovation. Si celle-ci n’est pas suffisamment encadrée ou réfléchie en amont, elle peut partir dans tous les sens. Si Art et entreprise réserve encore ses interventions à des sociétés qui en font la demande, les personnes intéressées ont la possibilité de participer à des conférences données par Hélène Mugnier dans les principaux musées.

Même approche pour Goût en scène, qui revisite le management à partir de recettes de cuisine, ou pour l’École des Thés, qui entraîne les participants à la découverte des mille facettes de ce délicat breuvage pour s’imprégner du parfum d’autres cultures. Aux côtés de leurs stages sur mesure, très prisés en entreprise, ces prestataires ont développé des événements grand public. Quels que soient les supports utilisés, ces programmes apportent une bouffée d’oxygène dans l’univers de la formation professionnelle. « C’est à la fois très amusant et très utile. J’ai commencé à utiliser certaines des recettes apprises quand j’ai fait des présentations en public. Si l’occasion se représentait, je n’hésiterais pas une seule seconde ! », s’enthousiasme Nadine Fuget, qui cherche aujourd’hui à convaincre ses collègues de s’engager sur ses pas. On ne peut rêver meilleure publicité…


Laurence Estival, Mobilité Mag. 07/07.


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Choisissez une des formations proposées dans l'article et justifiez votre choix devant la classe.


"les intelligents - à gauche (politiques),
les beaux - à droite (patineurs)"
Pluschenko - "faut-il que je me déchire?"
rian.ru
J’ai découvert de très bons moyens d’améliorer mes connaissances professionnelles à partir de l’article publié dans le Mobilité Magazine. Choisir un hobby artistique ou sportif pour développer sa qualité d’employé est une idée nouvelle et agréable, à la fois.  Pourtant, bien que je sois accro au patinage artistique, je ne vois pas comment l’hobby pareil pourrait m’aider dans mon métier de comptable. Cependant, après avoir lu des arguments en faveur de certains types de formations « agréables », j’ai décidé d’essayer de faire mon choix.

Je trouve que la formation dans le domaine de la peinture me convient vraiment bien. Pour savoir peindre, il faut avoir beaucoup de patience, rester calme et concentré. On a besoin aussi de toutes ces qualités pour dresser un bilan. Chaque détail est très important sur le tableau, tout à fait comme chaque chiffre doit être à sa place dans le bilan. Autant le public n’admirera pas un tableau mal peint, autant le fisc n’appréciera pas un bilan non-équilibré. Les lois nationales, les notices des organes fiscaux, les normes internationales de comptabilité sont parfois tellement contradictoires que c’est au comptable de choisir une telle ou telle méthode de calculs pour que ce soit avantageux pour une entreprise. Autrement dit, qu’une image économique de l’entreprise soit bien peinte. Je trouve qu’un travail de comptable comprend des calculs faits après des opérations, mais surtout d’évaluation de futurs avantages économiques et des risques éventuels. Donc, comme un peintre, un comptable doit avoir de la créativité, de l’imagination et savoir s’organiser.

Je suis convaincue qu’il vaudrait mieux faire suivre aux employés des formations pareilles pour que la richesse de l’entreprise augmente. Mieux les salariés travaillent,  mieux les actionnaires vont, le fisc est plus content, des recettes du budget augmentent, donc, le pays entier va mieux.